Les quatre saisons de Buenos Aires

jeudi 20 mars, 2025 19h30

Maison des arts Desjardins Drummondville175 Rue Ringuet, Drummondville, QC J2C 2P7


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Programme

Elegia Andina


Arr. Leonid Desyatnikov
Las cuatro estaciones porteñas (Les quatre saisons de Buenos Aires)


Symphonie n° 8


Pour faire écho aux quatre saisons de Vivaldi, le célèbre compositeur de tango Astor Piazzolla a imaginé une version des quatre saisons à l’image de sa ville, remplie de danses, de passion et de douce mélancolie. En compagnie de Beethoven et du fantastique violoniste Kerson Leong, nous vous préparons une soirée des plus enlevantes !

Julien Proulx


Chef d’orchestre

Kerson Leong


Violon

Gabriela Lena Frank (née en 1972)

Elegia Andina

Américaine d’origine péruvienne et chinoise par sa mère et juive lituanienne par son père, Gabriela Lena Frank puise son inspiration dans cette riche mosaïque culturelle en intégrant des éléments de la musique latino-américaine dans des structures classiques occidentales.

Composée en 2000, Elegía Andina (Élégie andine) est une œuvre orchestrale qui rend hommage aux paysages majestueux et aux cultures ancestrales des Andes péruviennes. À travers des harmonies riches et des textures évocatrices, Frank évoque les sonorités des instruments traditionnels andins tels que la flûte de pan ou le charango.

Elegía Andina s’inscrit dans la démarche artistique de Frank qui vise à célébrer la diversité et à transcender les frontières culturelles. En puisant dans ses racines péruviennes et en les mariant à des formes classiques, elle offre une perspective contemporaine sur des traditions anciennes.

« Il devrait y avoir beaucoup plus de femmes de couleur d’âge mûr qui composent de la musique. »

Gabriela Lena Frank

Astor Piazzolla (1921-1992)

Arr. Leonid Desyatnikov
Las cuatro estaciones porteñas (Les quatre saisons de Buenos Aires)

Astor Piazzolla est sans contredit le compositeur ayant le plus contribué à redonner au tango argentin ses lettres de noblesse au XXe siècle. Père du nuevo tango, il a fusionné le tango traditionnel avec le jazz et la musique classique, créant un style unique qui transcende les frontières culturelles.

Les Cuatro estaciones porteñas (Quatre saisons de Buenos Aires) sont une suite de quatre tangos composés entre 1965 et 1970. À l’origine indépendantes, ces pièces ont été regroupées par Piazzolla en hommage aux célèbres Quatre saisons de Vivaldi. L’été de Buenos Aires répond ainsi à l’hiver vénitien, inversant les saisons entre les hémisphères.

Chaque mouvement dépeint l’énergie vibrante et contrastée de Buenos Aires. Verano Porteño (Été) alterne entre des rythmes fougueux et des mélodies langoureuses en utilisant des techniques instrumentales innovantes comme les glissandi et les effets percussifs. Otoño Porteño (Automne) met en lumière un solo de violoncelle sensuel et des dialogues captivants avec le violon alors qu’Invierno Porteño (Hiver) fait entendre une mélodie lyrique ponctuée de rythmes intenses. Finalement, Primavera Porteña (Printemps) commence par une fugue avant de conclure par une danse passionnée.

« Pour moi, le tango a toujours été destiné à l’oreille plutôt qu’aux pieds. »

Astor Piazzolla

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Symphonie n° 8

I. Allegro vivace e con brio
II. Allegretto scherzando
III. Tempo di menuetto
IV. Allegro vivace

Souvent surnommée la « petite symphonie », la Huitième est une œuvre à la fois joyeuse et espiègle. Composée en 1812, elle est parfois éclipsée par la grandeur de ses sœurs, la Septième et la Neuvième. Elle regorge pourtant de fraîcheur, d’humour et d’ingéniosité.

En quatre mouvements, Beethoven explore un style presque classique, mais avec des touches de modernité qui révèlent son génie. Le premier mouvement s’ouvre sur un thème brillant et entraînant où l’énergie domine. Les dialogues entre les sections de l’orchestre créent un jeu dynamique. L’Allegretto scherzando est un petit bijou d’humour musical. Inspiré par le tic-tac d’un métronome, il combine légèreté et précision dans une écriture pleine de malice. Dans le troisième mouvement, Beethoven revient à une danse noble et élégante qui rappelle le style galant de ses prédécesseurs. Enfin, l’Allegro vivace clôt la symphonie dans une explosion de vitalité. Les surprises rythmiques et les variations thématiques témoignent du caractère joueur de Beethoven qui semble ici s’amuser à déjouer les attentes de l’auditeur.

« La musique est comme un rêve que je ne peux plus entendre. »

Ludwig van Beethoven, Lettre à F.G. Wegeler, novembre 1801