Danses symphoniques

jeudi 17 avril, 2025 19h30

Maison des arts Desjardins Drummondville175 Rue Ringuet, Drummondville, QC J2C 2P7


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Programme

Danses symphoniques


Concerto n° 2 pour piano


Après avoir présenté le 1er concerto de Brahms il y a plusieurs années à Drummondville, c’est avec le second concerto du même compositeur que le talentueux pianiste Charles Richard-Hamelin nous revient.  Après cette œuvre titanesque d’une incroyable beauté, les couleurs de l’orchestre scintilleront de mille feux avec un autre chef-d’œuvre, les Danses symphoniques de Rachmaninov.

Julien Proulx


Chef d’orchestre

Sergueï Rachmaninov (1873-1943)

Danses symphoniques

I. Non allegro – Lento – Tempo primo
II. Andante con moto (Tempo di valse)
III. Lento assai – Allegro vivace – Lento assai – Allegro vivace

Composées 3 ans avant la mort de Rachmaninov, alors qu’il vit aux États-Unis, les Danses symphoniques sont inspirées de l’amitié du compositeur pour le chorégraphe Fokine, son voisin à Long Island. On peut donc supposer que l’œuvre avait d’abord été conçue pour être dansée. Unissant une écriture lyrique à un langage plutôt moderne, Rachmaninov démontre une maîtrise de l’orchestration saisissante dans ces danses colorées.

Le premier mouvement s’ouvre sur un thème rappelant à la fois Prokofiev et la musique des films d’Hitchcock! Rapidement, cette introduction énergique fait place à un passage plus romantique où un magnifique solo de saxophone met en vedette cet instrument si peu entendu à l’orchestre. Les cordes enchaînent ensuite avec lyrisme avant le retour du thème initial.

Plus imprévisible, le deuxième mouvement est une valse rêveuse teintée d’une élégante mélancolie. L’orchestration raffinée où cordes et bois sont à l’honneur rappelle la Valse de Ravel.

L’œuvre se termine par une course effrénée ponctuée du motif du Dies irae dont la mélodie parcourt toute l’œuvre de Rachmaninov. La richesse des timbres (notamment l’ajout du saxophone, du xylophone et des cloches tubulaires) et les nombreux contrastes de nuances et de caractère contribuent à l’intensité de ce mouvement. Un hymne religieux orthodoxe porteur d’espoir conclue ces Danses symphoniques. En marge, à la fin de son manuscrit, Rachmaninov écrit « Alleluia », scellant ainsi son œuvre ultime.

« Je pense constamment à la musique, je vis par elle, le reste n’est qu’accessoire. »

Sergueï Rachmaninov

Johannes Brahms (1833-1897)

Concerto n° 2 pour piano

I. Allegro non troppo
II. Allegro appassionato
III. Andante
IV. Allegretto grazioso

« Je dois vous dire que j’ai écrit un petit concerto pour piano, avec un joli petit scherzo. » Ainsi Brahms décrit-il son Deuxième concerto pour piano qui est tout sauf petit, autant par sa durée que par ses difficultés techniques! Achevée en 1881, l’œuvre comporte quatre mouvement qui reflètent chacun une facette de la personnalité de Brahms.

Débutant par un solo de cor dialoguant avec le piano, le premier mouvement évoque les longues promenades dans la forêt qu’affectionne tout particulièrement le compositeur. Les nombreuses interventions du piano donnent le ton à ce concerto (probablement l’un des plus exigeants!).

Le Scherzo qui suit contraste par sa fougue et sa puissance dramatique et rappelle le côté passionné de Brahms. Le piano y brille par sa virtuosité.

Moment d’introspection et d’intimité d’une grande douceur, l’Andante met en scène dans un dialogue amoureux le piano et le violoncelle. On y retrouve tout le lyrisme romantique du compositeur.

Finalement, l’Allegretto grazioso renoue avec l’inspiration tzigane de l’Europe de l’Est chère à Brahms. La légèreté et les accents folkloriques de ce dernier mouvement nous rappellent tout le dynamisme des célèbres Danses hongroises. Le soliste déploie ici toutes ses prouesses dans une explosion de virtuosité.

« Ce n’est pas difficile de composer, mais ce qui est incroyablement difficile, c’est de laisser les notes superflues sous la table. »

Johannes Brahms